Face au confinement prolongé en Inde, les travailleuses du sexe font face à de grandes difficultés. Afin de soutenir leurs enfants, déjà particulièrement fragilisés, Action Education intervient pour leur assurer éducation et nutrition.
Selon L’Organisation nationale de lutte contre le sida, une division du ministère de la Santé et du Bien-être familial en Inde, plus de 800 000 travailleurs du sexe ont été impactés par la pandémie de COVID-19, voyant leurs moyens de subsistance profondément affectés. Afin d’accompagner au mieux la communauté de femmes travailleuses du sexe, déjà soutenue par Action Education, nous avons renforcer notre intervention en termes d’éducation et de nutrition.
Éviter une rupture pédagogique
En raison du confinement prolongé, Jyothi était particulièrement anxieuse. Cette travailleuse du sexe dont la situation était déjà très précaire avant la pandémie, s’est profondément inquiétée de l’impact de cette situation sur la scolarité de sa petite fille, Anjali. Il est en effet établi que le confinement à domicile des enfants a accru leur anxiété à plusieurs égards et a provoqué des problèmes psychologiques.
Pendant toute cette période d’incertitude, l’éducateur de notre projet « Pahal » a veillé à ce que chaque enfant puisse éviter une rupture pédagogique en lui assurant un accès digital à l’éducation. L’éducateur a contacté chaque mère qui cherchait une solution de soutien scolaire adaptée et a pu donner des cours par téléphone portable tout au long du confinement. Le projet Pahal suivait scrupuleusement les protocoles COVID-19 du gouvernement de Delhi concernant la fermeture des écoles et le programme d’enseignement à fournir pour les enfants. « Ma fille a pu étudier tous les jours avec l’aide du téléphone portable », se réjouit Jyothi.
« Une lueur d’espoir pour moi et l’avenir de mes enfants »
Même soulagement pour Saima. Jusque-là, cette travailleuse du sexe et ses deux filles Lyba et Ekra, menaient une vie de désespoir et de pauvreté. Travaillant dans un bordel de Dehli, Saima était souvent contrainte de négliger ses enfants. Les petites filles se retrouvaient alors à jouer sur leur lieu de travail, où elles avaient l’habitude de voir beaucoup de choses se passer devant leurs yeux.
En entendant parler du centre de jour Anaya Pahal d’Action Education, qui accueillait déjà les enfants de certaines de ses collègues, Saima a eu envie d’envoyer les siens également, pour les protéger. Après de nombreuses discussions et entretiens avec son employeur, elle a finalement pu faire admettre ses filles. Elles étudient aujourd’hui en classe de CE2 et de CM2. « Je suis heureuse car le centre Anaya Pahal garde mes filles toute la journée pour que je puisse faire mon travail sans me soucier de leur sécurité, témoigne Saima. Ce programme est une lueur d’espoir pour moi et l’avenir de mes enfants. Je suis très heureuse que mes filles en bénéficient. Je remercie également le programme de nous avoir soutenues pendant toute la période de pandémie en nous fournissant des rations alimentaires. Cela nous a permis de survivre, sans cela, je n’aurais pas eu assez d’argent. »
Intégré dans notre campagne « Education For Women Now », soutenue par le Fonds L’Oréal pour les Femmes – un fonds de dotation philanthropique créé par le Groupe L’Oréal pour soutenir les femmes en situation de vulnérabilité – ce projet en Inde nous permet de » prendre des mesures concrètes action auprès des populations les plus défavorisées.
Kristen Poels
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